L’humour d’Alain Finkielkraut

Ralentir, mots-valises !

Je suis de ceux qui ont découvert Alain Finkielkraut dans Ralentir, mots-valises ! (Seuil, 1979). Je me souviens d’un hebdrolmadaire, chameau qui rit tous les lundis, dont je ris encore.

Un quart de siècle plus tard, l’interview à Haarets fait preuve du même humour. Dire que l’équipe de France de football n’est pas « black-blanc-beur » mais « black-black-black » et la rapprocher de celle de ma jeunesse, celle des Kopa, Cisowski, Ujlaki… est une façon plaisante de rappeler ce que mon maître et rugbyman Alfred Sauvy m’enseignait, à savoir que le sport de compétition est une voie privilégiée d’intégration des immigrés et d’ascension sociale.

Finkielkraut dit aussi qu’une société « multiraciale » peut devenir « multiraciste ». Les journalistes du Monde, Sylvain Cipel et Xavier Ternisien, le patron du MRAP Mouloud Aounit, le sociologue Michel Wieworka prétendent qu’il s’agit là d’un dérapage, comparable aux calembours de Le Pen et aux sketchs de Dieudonné. Tout le monde n’est pas Coluche.

Depuis le rire effaré d’Abraham et de Sarah, apprenant qu’à leur âge ils allaient avoir un fils qui s’appellerait Its’haq, « On rigole », tout le monde rigole, à commencer par Ismaël.

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Commentaires

Une réponse à “L’humour d’Alain Finkielkraut”

  1. Avatar de TITI
    TITI

    multiracial , c’est lorsqu’on se melange , la france de 2005 est une societé en panne seche ou les clivages sociaux cachent mal les futurs clivages raciaux , un curieux melange de société post sovietique et de ghetto afro americain , il faudra plus qu’un baronnet imbu de lui meme pour gerer tout cela .

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