Deux ou trois candidats
La proportionnelle n’a de sens qu’appliquée à l’élection d’une Assemblée nombreuse. Elle est inopérante s’agissant de l’élection présidentielle.
Le mode d’élection de celle-ci, scrutin majoritaire avec deux candidats au deuxième tour, a pour effet de déporter le candidat de gauche sur sa gauche, le candidat de droite sur sa droite et à faire du centre un enjeu. Pour permettre l’élection d’un candidat centriste, il faut admettre la possibilité d’une triangulaire, telle qu’exposée ici. Cette possibilité serait ouverte dans le cas où, au premier tour, les deux candidats arrivés en tête n’auraient pas, ensemble, 50 % des suffrages. Ce fut le cas en 1995 et 2002. On aurait donc eu, au deuxième tour, en 1995 Jospin, Chirac et Balladur, et en 2002, Chirac, Le Pen et Jospin, à devoir classer, selon six possibilités.
En revanche, cette année, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ont ensemble 57% des voix. François Bayrou n’aurait pas été qualifié pour le deuxième tour, avec ce mode de scrutin.
Pour populariser ce mode d’élection – scrutin majoritaire avec au deuxième tour, selon le cas, deux candidats à départager ou trois candidats à classer – il faudrait l’adopter pour l’Assemblée nationale. Le parti central que voudrait fonder M. Bayrou pourrait, avec cette règle, espérer constituer un groupe parlementaire.
La Bible hébraïque présentée, traduite (5 langues, 8 versions) et commentée sur JUDÉOPÉDIA
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