Il y a des juges à Versailles

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Une incroyable pétition et une incroyable liste de signataires

Quand Dieudonné est relaxé, je m’incline devant l’autorité de la chose jugée.
Quand l’Imam Bouziane est relaxé, je m’incline devant l’autorité de la chose jugée.
Alors, Messeigneurs, quand Edgar MORIN, Danièle SALLENAVE, Sami NAIR et Jean-Marie COLOMBANI sont condamnés par la Cour d’appel de Versailles, inclinez-vous !

<< REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LE VINGT SIX MAI DEUX MILLE CINQ,
La COUR d’APPEL de VERSAILLES, a rendu l’arrêt suivant dans l’affaire entre :

ASSOCIATION FRANCE ISRAEL « AFI », Alliance Général Koënig,
ASSOCIATION AVOCATS SANS FRONTIERES « AASF »

****************

  Madame Danièle SALLENAVE
Monsieur Sami NAIR
Société A.S. EDITRICE DU MONDE
Monsieur Jean-Marie COLOMBANI Directeur de publication du journal LE MONDE
Monsieur Edgard NAHOUM dit Edgard MORIN
En présence de Monsieur CHOLET, avocat général, entendu en ses conclusions

****************
 

Composition de la cour :

  L’affaire a été débattue à l’audience publique du 07 Avril 2005 devant la cour composée de : Madame Francine BARDY, Président, Madame Lysiane LIAUZUN, Conseiller, Madame Françoise SIMONNOT, Conseiller, qui en ont délibéré, Greffier, lors des débats : Madame Sylvie RENOULT
  FAITS ET PROCEDURE :
  L’association France ISRAEL « AFI » et l’association AVOCATS SANS FRONTIERE sont appelantes du jugement rendu le 12 mai 2004 par le tribunal de grande instance de Nanterre qui les a déclarées recevables mais mal fondées et les a déboutées de leurs actions fondées sur les dispositions de la loi du 29 juillet 1881 au fin de voir sanctionner les faits d’apologie d’actes de terrorisme et les faits de diffamation raciale, visant trois passages d’un article paru dans le journal Le Monde du 4 juin 2002 intitulé « Israel-Palestine :le cancer », co-signé par Edgar MORIN, Sami NAÎR et Danièle SALLENAVE.

Aux termes de ses dernières écritures en date du 30 mars 2005 auxquelles il est renvoyé pour plus ample exposé, l’association France Israël conclut à la confirmation du jugement qui l’a rejeté les moyens de nullité et l’infirmation pour le surplus et prie la cour, statuant à nouveau, de dire et juger que les deux passages visés dans son assignation et ses dernières écritures sont constitutifs d’une diffamation raciale au sens des articles 29 alinéa 1, 32 alinéa 2 et 42 de la loi du 29 juillet 1881, que le troisième passage visé pareillement est constitutif d’une apologie des actes de terrorisme au sens des articles 24 alinéa 4 et 42 de la loi du 29 juillet 1881, en conséquence de condamner solidairement Monsieur COLOMBANI es qualité de directeur de la publication du journal Le Monde, Monsieur MORIN, Monsieur NAÎR, Madame SALLENAVE et la société éditrice du MONDE à lui payer la somme de 15.000 € à titre de dommages et intérêts, d’ordonner en vertu des articles 32 alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881 et 131-35 du code pénal, la publication du jugement (sic) à intervenir dans les journaux LE MONDE, LIBERATION, LE FIGARO, le coût de chaque publication ne pouvant être inférieur à la somme de 7.500 euros HT, de condamner les mêmes solidairement à lui payer la somme de 7.500 euros HT au titre de l’article 700 du nouveau code de procédure civile.

Aux termes de ses dernières écritures en date du 31 mars 2005 auxquelles il est renvoyé pour plus ample exposé, l’Association AVOCATS SANS FRONTIERE conclut à la recevabilité de son action et la confirmation du jugement de ce chef, à son infirmation pour le surplus et prie la cour, statuant à nouveau, de dire et juger que les deux passages visés dans ses écritures sont constitutifs d’une diffamation raciale au sens des articles 29 alinéa 1, 32 alinéa 2 et 42 de la loi du 29 juillet 1881, de condamner solidairement les intimés à lui verser la somme de 15.000 euros à titre de dommages et intérêts, d’ordonner en vertu des articles 32 alinéa 3 et 131-35 du code pénal, la publication dans le journal LE MONDE, LIBERATION, et le FIGARO du jugement à intervenir, le coût de chaque publication ne pouvant être inférieur à 7.500 euros HT et la condamnation solidaire des intimés à lui payer la somme de 7.500 euros HT au titre de l’article 700 du nouveau code de procédure civile.

Intimé, Monsieur Edgar MORIN conclut aux termes de ses dernières écritures en date du 21 janvier 2005 auxquelles il est renvoyé pour plus ample exposé, à l’infirmation du jugement en ce qu’il a rejeté les moyens de nullité et prie la cour de déclarer les deux associations appelantes irrecevables pour défaut de qualité à agir conformément aux dispositions de l’article 48-1 de la loi du 29 juillet 1881 en ce qui concerne l’apologie de terrorisme, dire l’Association AVOCATS SANS FRONTIERE irrecevable en son action nulle pour défaut de capacité à agir de son président, Monsieur GOLDNADEL conformément aux dispositions de l’article 117 du nouveau code de procédure civile, à la confirmation du jugement pour le surplus et sollicite la condamnation solidaire des appelantes à lui verser la somme de 6.000 euros au titre de l’article 700 du nouveau code de procédure civile.

  Aux termes de ses dernières écritures en date du 4 avril 2005 auxquelles il est renvoyé pour plus ample exposé, Madame Danièle SALLENAVE conclut à l’infirmation du jugement et prie la cour de dire et juger l’association AVOCATS SANS FRONTIERE irrecevable à agir pour défaut de capacité à agir de son président conformément aux dispositions de l’article 117 du nouveau code de procédure civile, de confirmer le jugement pour le surplus et de condamner solidairement les appelantes à lui verser la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du nouveau code de procédure civile.

  Aux termes de leurs dernières écritures en date du 1er avril 2005 auxquelles il est renvoyé pour plus ample exposé, Monsieur COLOMBANI es qualité de directeur de la publication du journal LE MONDE, la société éditrice Le MONDE et Monsieur NAÎR concluent à l’irrecevabilité de l’association AVOCATS SANS FRONTIERE et à la confirmation du jugement pour le surplus sollicitant la condamnation solidaire des appelantes à leur verser la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du nouveau code de procédure civile.

  Le Procureur Général a conclu oralement à l’infirmation du jugement en qu’il a débouté des faits de diffamation raciale qu’il estime caractérisés.

  SUR CE

  I – Sur la recevabilité à agir de l’association AVOCATS SANS FRONTIERE : (…)

II – Sur la recevabilité à agir des deux associations sur le fondement des dispositions de l’article 24 alinéa 4 de la loi du 29 juillet 1881 : (…)

  III – Sur le caractère diffamatoire des passages incriminés :

  Considérant que les associations invoquent deux passages de l’article incriminé ;

  Que le premier est ainsi libellé « on a peine à imaginer qu’une nation de fugitifs, issus du peuple le plus longtemps persécuté dans l’histoire de l’humanité, ayant subi les pires humiliations et le pire mépris, soit capable de se transformer en deux générations en peuple dominateur et sûr de lui, à l’exception d’une admirable minorité, en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier »,

  Que le second passage est ainsi libellé « les juifs d’Israël, descendants des victimes d’un apartheid nommé ghetto, ghettoîsent les Palestiniens . Les juifs qui furent humiliés, méprisés, persécutés, humilient, méprisent, persécutent les Palestiniens. Les juifs qui furent victimes d’un ordre impitoyable imposent leur ordre impitoyable aux Palestiniens. Les juifs, victimes de l’inhumanité montrent une terrible inhumanité. Les juifs, boucs émissaires de tous les maux, « bouc-émissarisent » ARAFAT et Autorité palestinienne, rendus responsables d’attentats, qu’on les empêche d’empêcher »,
 

CONSIDERANT que constitue une diffamation, l’allégation ou l’imputation qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine, de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée, sous forme d’une articulation de faits de nature à être sans difficultés l’objet d’une preuve et d’un débat contradictoires quand bien même une telle preuve n’est pas admise en matière de diffamation raciale ;

CONSIDERANT que le premier passage constitue bien une diffamation raciale en ce qu’il impute à l’ensemble des Juifs d’Israël le fait précis d’humilier les Palestiniens et d’en tirer satisfaction en stigmatisant leur comportement à l’aune de leur propre histoire commune ;

CONSIDERANT que le second passage constitue également une diffamation en ce qu’il impute aux Juifs, dans leur globalité et au-delà même des seuls Juifs d’Israël, ce qu’induit à l’évidence la répétition péjorative sur un ton incantatoire du terme « les Juifs », le fait de persécuter sous toutes les formes sous lesquelles ils ont été eux-mêmes persécutés le peuple palestinien, les termes “ordre impitoyable imposé” , “d’inhumanité”, qualifiant le comportement imputé aux juifs à l’égard des Palestiniens étant attentatoire à la dignité des Juifs pris dans leur globalité, ainsi que le fait de leur imputer à l’égard d’ARAFAT et de l’Autorité palestinienne un comportement d’une duplicité particulièrement cruelle et indigne pour faire supporter à ces derniers la responsabilité d’attentats que les Juifs favoriseraient ou faciliteraient en définitive ;

  CONSIDERANT que ces deux passages par l’imputation outrancière des faits précis ci-dessus rappelés, se distinguent du reste de l’article qui renferme l’expression des convictions personnelles des auteurs dans le cadre d’un débat politique dont le caractère grandement polémique se justifie par la nature même du conflit et les passions exacerbées qu’il suscite chez les protagonistes, que ces deux passages sont au-delà de la polémique en ce qu’il dresse un constant péremptoire diffamatoire de la nation juive par opposition à l’ensemble des palestiniens et ce au-delà des seuls clivages traditionnels politiques, moraux, religieux ;

  Que contrairement à ce que soutiennent les intimés, ces passages ne contiennent pas la critique virulente de la politique israélienne, ne trouvent pas de justification dans le paradoxe invoqué de la mise en comparaison des comportements subis par les juifs et des comportements qui leur sont imputés ;

  Que ces deux passages par l’attaque à caractère racial du peuple juif en son entier qu’ils contiennent tombent sous le coup des dispositions de l’article 29 alinéa 1 et 32 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881 ;

  Que vainement les intimés en appellent à la liberté d’expression laquelle comporte des devoirs et des responsabilités de ceux qui en jouissent sous réserve des droits d’autrui bénéficiant d’une protection légale ;

Que vainement les intimés invoquent leur bonne foi laquelle ne peut être retenue eu égard à l’appréciation outrancière et partiale du comportement des Juifs, laquelle ne trouve pas de justification légitime dans les nécessités de l’information des lecteurs ;

  CONSIDERANT qu’il convient en conséquence d’infirmer le jugement en ce qu’il a débouté les deux associations de leurs demandes du chef de la diffamation raciale ;
 

CONSIDERANT qu’il convient de condamner les intimés in solidum à leur payer chacune un euro à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice moral subi ;

  Qu’il doit être fait droit à la demande de publicité du présent arrêt, qui constitue au cas d’espèce la réparation complémentaire la plus appropriée et la plus adéquate au préjudice subi, la mesure étant limitée au journal Le MONDE, dans les termes du dispositif ci-après ;

CONSIDERANT que les appelantes ont été contraintes d’exposer des frais irrépétibles pour faire valoir leurs droits qu’il serait inéquitable de laisser en totalité à leur charge ;

  CONSIDERANT que les intimés qui succombent doivent supporter la charge des dépens ;

  PAR CES MOTIFS

   LA COUR, statuant en audience publique, par arrêt contradictoire et en dernier ressort :

  – INFIRME le jugement en ce qu’il a dit que les deux passages incriminés sur le fondement des articles 29 alinéa 1 et 32 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881 n’étaient pas constitutifs d’une diffamation raciale,

  Statuant de ce chef,

  – DIT que sont constitutifs d’une diffamation raciale au sens des articles 29 alinéa 1 et 32 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881 les passages suivants de l’article intitulé « Israel-Palestine : le cancer » signé par Edgar MORIN, Sami NAÏR et Danièle SALLENAVE et publié dans l’édition du quotidien Le MONDE datée du 4 juin 2002 :

  << On a peine à imaginer qu’une nation de fugitifs issus du peuple le plus longtemps persécuté dans l’histoire de l’humanité, ayant subi les pires humiliations et le pire mépris, soit capable de se transformer en deux générations en peuple dominateur et sûr de lui et à l’ exception d’une admirable minorité en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier >>,

  << Les Juifs d’Israël, descendants des victimes d’un apartheid nommé ghetto, ghettoîsent les Palestiniens .Les juifs qui furent humiliés, méprisés , persécutés, humilient, méprisent, persécutent les Palestiniens. Les juifs qui furent victimes d’un ordre impitoyable imposent leur ordre impitoyable aux palestiniens. Les juifs victimes de l’inhumanité montrent une terrible inhumanité. Les Juifs, boucs émissaires de tous les maux, « bouc-émissarisent » ARAFAT et l’Autorité palestinienne, rendus responsables d’attentats qu’on les empêche d’empêcher >>.
 

– CONDAMNE in solidum Edgar NAHOUM dit MORIN, Sami NAÏR, Danièle SALLENAVE, Jean-Marie COLOMBANI ès qualités de directeur de la publication et la société Editrice du MONDE à payer à l’Association France Israël Général Koenig d’une part et à l’Association Avocats sans Frontières d’autre part la somme de un euro à titre de dommages et intérêts,

– ORDONNE dans le mois de la signification du présent arrêt la publication aux frais des intimés et sans que le coût de la publication puisse être inférieure à 7500 € HT dans le journal Le MONDE dans ses pages « Horizons Débats » du texte suivant :

  « Par arrêt du 26 mai 2005 la première chambre de la cour d’appel de Versailles , infirmant le jugement rendu le 12 mai 2004 par le tribunal de grande instance de Nanterre, a dit que l’article paru dans le journal Le MONDE daté du 4 juin 2002 intitulé « Israel-Palestine : le cancer » sous la signature de Edgar MORIN, Danièle SALLENAVE et Samir NAÏR contient deux passages constituant une diffamation raciale au sens des articles 29 alinéa 1 et 32 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881, a condamné Edgar MORIN, Danièle SALLENAVE, Samir NAÏR, Jean Marie COLOMBANI es qualité de directeur de publication et la société Editrice du Monde à payer à l’Association France Israël Général Koenig d’une part et à l’Association Avocats sans Frontières d’autre part un euro de dommages et intérêts et ordonné la présente mesure de publication ».

  – CONDAMNE in solidum les intimés à payer à chaque association appelante la somme de 3000 € en application de l’article 700 du nouveau code de procédure civile.

– CONDAMNE in solidum les intimés aux dépens avec faculté de recouvrement direct conformément aux dispositions de l’article 699 du nouveau code de procédure civile.

Arrêt prononcé par Madame Francine BARDY, Président, et signé par Madame Francine BARDY, Président et par Monsieur Vincent MAILHE, faisant fonction de Greffier lors du prononcé >>.


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4 ré:ponse à “Il y a des juges à Versailles”

  1. Michel Louis Levy a écrit :

    Vous avez dit “rumeur” ?

    “Le Monde” publie ce soir un article intitulé “Controverse après un jugement condamnant Edgar Morin”. Il contient cette phrase :

    < < Cette décision de justice, rapportée par des sites Internet, a déclenché, aux Etats-Unis, une rumeur sur le thème : " Le Monde condamné pour antisémitisme". >>

    Ce n’est pas une rumeur, Messeigneurs, c’est un fait. La nouvelle importante, là dedans, c’est le pourvoi en cassation. Celui-ci devrait ouvrir une discussion d’une toute autre portée que ce méchant article, qui détourne l’attention de l’essentiel : une décision souveraine d’une des plus hautes juridictions françaises vient

    1. de reconnaître une “nation juive”, qui ne se limite pas à celle d’Israël

    2. et donc de constater implicitement que le modèle français d’État-nation conduit à l’antisémitisme.

  2. Ivan Rioufol a écrit :

    La leçon faite à Edgar Morin

    Un cas de figure similaire – c’est-à-dire un groupe se réclamant de la «morale» et prétendant pour cela à l’impunité – se présente avec la pétition d’intellectuels de gauche publiée vendredi dernier par Libération, en solidarité avec Edgar Morin. Le sociologue a été condamné le mois dernier, avec Le Monde, pour «diffamation raciale» par la cour d’appel de Versailles, après une plainte de France-Israël et d’Avocats sans frontières.

    Dans une tribune du 4 juin 2002, Morin avait notamment écrit : «Les juifs d’Israël, descendants des victimes d’un apartheid nommé ghetto, ghettoïsent les Palestiniens. Les juifs qui furent humiliés, méprisés, persécutés, humilient, méprisent, persécutent les Palestiniens. Les juifs, qui furent victimes d’un ordre impitoyable imposent leur ordre impitoyable aux Palestiniens. Les juifs victimes de l’inhumanité montrent une terrible inhumanité. (…). Et encore : «On a peine à imaginer qu’une nation de fugitifs (…) soit capable de se transformer en deux générations en peuple dominateur et sûr de lui et, à l’exception d’une admirable minorité, en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier.»

    Ce texte, signé par un antisémite avéré, aurait vraisemblablement fait hurler la bien-pensance humaniste. D’autant que la liberté d’expression n’a jamais été sa préoccupation affichée, elle qui laissa caviarder des passages du Journal de Renaud Camus consacrés aux juifs, qui n’a jamais protesté devant les opinions poursuivies au nom de la loi Gayssot et que l’on n’a pas entendu dénoncer la pénalisation des propos homophobes. Aussi est-il piquant de voir les donneurs de leçons d’antiracisme trouver insupportable d’en recevoir à leur tour. Certes, ils ont raison de défendre la liberté de critiquer la politique d’Israël. Mais la justice a bien fait de rappeler la lourde ambiguïté de l’antisionisme, lorsqu’il exonère les Palestiniens de toute responsabilité et ignore les appels des islamistes à détruire Israël au nom de la haine antijuive.

  3. Michel Louis Levy a écrit :

    Le plus désolant dans cette affaire est qu’il s’agit d’une nouvelle “trahison des clercs”.

    Tout le monde peut se tromper. Pourquoi Edgar Morin, au lieu de se pourvoir en cassation, ne reconnaît-il pas tout simplement que dans les deux passages incriminés de l’article de 2002 il a “dérapé” et versé dans l’antisémitisme ?

    Pourquoi “Le Monde” et “Libération” ne font-ils pas connaître à leurs lecteurs les excellents articles de leurs confrères du “Wall Street Journal” (Tom Gross, 2 juin), de “Commentary” (Paul Johnson, juin) et du “Jerusalem Post” (Amnon Rubinstein, 7 juin) sur l’affaire Morin et la crise antisémite en France ? Pourquoi ne font-ils pas connaître aussi les travaux de l’Union Européenne (EUMC, “European Monitoring Centre on Racism and Xenophobia”) sur l’antisémitisme ?

    La Cour d’Appel de Versailles a fait son travail. Elle a “donné une leçon” au Tribunal de Première Instance qui avait relaxé les prévenus, ainsi qu’à Edgar Morin, Danièle Sallenave, Sami Naïr, Jean-Marie Colombani, Jean-Claude Guillebaud, Laure Adler, Pascal Boniface, Olivier Cohen, Régis Debray, Jean Baudrillard, Nathalie Kosciusko-Morizet, François Fejtö, Emmanuel Le Roy Ladurie, Olivier Mongin, Alain Robbe-Grillet, Edwy Plenel, Alain Touraine, Michel Tubiana, Claude Durand, Franz-Olivier Giesbert, Stéphane Hessel, Jacques Julliard, Jean Lacouture, Jean-Marc Lévy-Leblond, Bruno Masure, Olivier Roy et autres “maîtres à penser” indignes de ce titre.

  4. Dr Richard Prasquier a écrit :

    Edgar Morin a-t-il vraiment lu son article ?

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