Le retour d’Amaleq

Ne pas baisser les bras

<< Si nous connaissions la Bible, nous saurions que le fanatique antisémite s’y nomme Amaleq, petit-fils d’Esaü. Seule la haine conduit ses actes. En Exode 17, 8 à 16, il attaque sans raison le peuple d’Israël, à peine celui-ci est-il sorti d’Égypte, alors qu’il n’est pas même porteur de la Loi, ni encore établi sur le moindre territoire. C’est précisément le trait commun, chacun à leur échelle, d’Adolf Hitler, de Saddam Hussein et d’Oussama BenLaden que de haïr Israël sans raison. Pour qui vise à la domination universelle, comme l’avaient compris Alexandre le Grand ou Napoléon Bonaparte, il est plus malin de chercher à ménager le peuple juif !

Pour que Josué terrasse finalement Amaleq, après des alternances de victoires et de désastres, il faut que Moïse, assis sur la montagne, garde les bras levés malgré la fatigue. Aussi ses seconds placent-ils une pierre pour soutenir ses bras pesants. Dans la lutte contre le mal absolu, les lieutenants doivent veiller soigneusement à ce que le chef suprême ne paraisse jamais “ baisser les bras ”. Mais nous sommes prévenus : “ l’Eternel aura la guerre contre Amaleq de génération en génération ”.

De fait, Amaleq revient deux fois. Le combat contre Agag, roi d’Amaleq, est en 1.Samuel 15, du temps du roi Saül. Saül combat Agag et extermine son armée, mais croit généreux d’épargner Agag lui-même. Cette clémence lui coûte cher. Tandis que le Prophète Samuel exécute Agag, Saül perd la protection divine, puis son trône au profit de David, et finit par se suicider. Pour extirper le fanatisme, il faut savoir, quoi qu’il en coûte, ne pas transiger.

Plus plaisante est la victoire sur Aman, l’Agaguite, qui fait l’objet du Livre d’Esther. Aman est le vizir du roi Assuérus, qu’il convainc d’exterminer le peuple juif, en exil en Perse. Parce qu’Assuérus se rappelle que le juif Mardochée l’a naguère prévenu d’un complot, et parce qu’il succombe au charme d’Esther, nièce de Mardochée, il finit par rapporter le décret d’extermination et remplace Aman par Mardochée. Pour vaincre le fanatisme, le renseignement et l’utilisation avisée des faiblesses humaines peuvent être mieux adaptés que la force militaire.

La haine aveugle ne se raisonne pas, elle se combat. >>

Ce texte fut publié juste après le 11 septembre 2001.

Il s’applique aujourd’hui, après Adolf Hitler, Chancelier allemand, et Saddam Hussein, dictateur irakien, à Mahmoud Ahmadinejad, Président iranien. Et comme toujours en ce cas, nous sommes à la recherche de celui qui ne baissera pas les bras.


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Commentaires

Une réponse à “Le retour d’Amaleq”

  1. Avatar de Michel Louis Levy

    Depuis les manifestations contre l’attentat de la rue Copernic (1980), la profanation de Carpentras (1990), la fièvre antiisraélienne (7 avril 2002), voici la quatrième manifestation à laquelle je participe. La fréquence augmente, mais la foule diminue.

    La manifestation devant l’ambassade d’Iran

    3 novembre 2005

    A l’appel du CRIF, plus de 5000 personnes (*) ont pris part au rassemblement devant l’ambassade d’Iran à Paris, place d’Iéna, mercredi 2 novembre, pour protester contre les récentes déclarations du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui a appelé à «rayer Israël de la carte» et à mener une guerre contre le monde démocratique et libre.

    Les partis politiques (UMP, UDF, PS, Verts, Parti radical), les familles religieuses, les représentants des associations de droits de l’Homme (Licra, Sos-Racisme, Ligue des droits de l’Homme. Fédération internationale des droits de l’Homme), de nombreuses organisations de la société civile (l’Amitié Judéo-chrétienne de France, l’Amitié judéo-musulmane, le Mouvement des musulmans laïcs, le Comité de défense de la cause arménienne, France-Israël, le Cercle Léon Blum), et, bien sûr, l’ensemble des associations juives (Consistoire de France, Consistoire de Paris; ASI, UEJF, BBF, MJLF, la jeunesse loubavitch, CJE, l’Hashomer Hatzaïr, UPJF, WIZO, Coopération féminine…) ont condamné fermement les déclarations du président iranien et ont appelé à des sanctions contre le régime des mollahs.

    Prenant la parole, Nicole Guedj, secrétaire nationale de l’UMP, chargée des droits de l’Homme, a estimé que la déclaration du président iranien était « une insulte à la conscience de l’Humanité » et a rappelé, au nom de son parti et du chef de l’Etat, que « nul Etat ne saurait contester l’existence de l’Etat d’Israël ». Pierre Shapira, député européen socialiste, qui représentait le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a réaffirmé dans son message une « totale solidarité avec le peuple israélien ». « Cette déclaration inacceptable et consternante vise le pluralisme et la tolérance », a-t-il déclaré ajoutant que ces valeurs devaient être défendues et lançant un « appel à la vigilance ».

    Claude Goasguen, député UMP de Paris, a dénoncé « l’Etat voyou et agresseur qui agresse les droits de l’homme » notamment dans son propre pays. D’après lui, la France doit être à la pointe d’un « combat juste contre le fanatisme » et doit « demander des sanctions légitimes au Conseil de sécurité ». « Défendre Israël, c’est défendre la France démocratique », a-t-il déclaré. « Nous n’acceptons pas la négation même du peuple juif et celle de l’existence d’Israël. Nous demandons à la communauté internationale et aux Nations Unies la plus grande fermeté », a dit Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée nationale proclamant un « non à la dérive actuelle iranienne et non à l’accès à l’énergie atomique ».

    Rudy Salles, député UDF et président du groupe parlementaire d’Amitié France-Israël, s’est dit « scandalisé » par ces « propos hostiles ». « L’Iran doit savoir que lorsque Israël est attaqué, nous sommes tous des Israéliens », a-t-il indiqué. Dans une question orale à l’Assemblée nationale, mercredi 2 novembre, il avait appelé ses collègues à se joindre au rassemblement du CRIF et demandé si le gouvernement français entendait faire « des propositions au Conseil de sécurité des Nations unies pour que soit condamnée l’attitude de l’Iran et que soient envisagées des sanctions ». En réponse, Philippe Douste-Blazy a rappelé les condamnations du gouvernement français précisant que personne n’a le droit de remettre en cause l’existence d’un Etat. « Ces propos prônent également la guerre des religions, des civilisations et des cultures, et vont ainsi à l’encontre de la conception française des relations internationales, fondée sur le dialogue », a-t-il déclaré. Le ministre des Affaires étrangères en a profité pour lancer un message : « l’Iran, qui est une grande civilisation, un grand peuple, un grand pays, doit jouer tout son rôle dans l’avenir du Moyen-Orient. Il ne le fera que s’il ne se met pas en marge de la communauté internationale. Il doit donc suspendre ses activités nucléaires sensibles. »

    Egalement présent au rassemblement, Jean-Jacques Curiel, conseiller du président du Parti radical, a trouvé désolant que « 60 ans après la libération des camps » nazis, un appel d’un chef d’Etat « perpétue la Shoah ». Bernard Debré, député UMP de Paris, a réaffirme que les « élus de France sont tous Israéliens ». Très ferme, il a proclamé que cet « Etat voyou ne doit pas engendrer la bombe atomique ». Estimant que « l’Ambassade doit être fermée », il a même affirmé que « certains pays doivent être exclus des Nations Unies ».

    « Plus jamais ça ». Pour François Zimeray, ancien député européen socialiste, « cette déclaration concerne l’Europe ». Il a appelé les dirigeants européens à suspendre les programmes de coopération avec l’Iran. David Messas, le Grand rabbin de Paris, a lancé à la vigilance. De son côté, Patrick Desbois, secrétaire de la commission épiscopale chargée des relations avec les juifs, a estimé que ces déclarations « contraires aux droits de l’Homme et au doit international ne peuvent qu’encourager les violences antisémites ». Parmi les personnalités présentes, on a pu voir la chanteuse Rika Zaraï, le cinéaste Alexandre Arcady et l’écrivain Marek Halter, auteur d’un article publié la veille dans le Monde. Un journaliste iranien ainsi qu’une représentante de la résistante iranienne étaient venus soutenir la cause des droits de l’Homme et du monde libre, alors qu’on pouvait voir des drapeaux iraniens dans la foule, brandis par des opposants à leur régime. Dénonçant les « propos monstrueux qui renvoient à Hitler et au nazisme », Joseph Zrihen, vice-président du CRIF, a estimé qu’il y avait « une relation de cause à effet » entre l’ »appel ignoble » du président Ahmadinejad et « les attentats terroristes » survenus depuis en Israël. Plusieurs responsables de la communauté juive se sont succédés au micro lors de ce rassemblement qui s’est déroulé dans le calme et la dignité, et qui a été couvert par les médias nationaux et les médias internationaux.

    Le CRIF avait demandé à être reçu par l’ambassadeur d’Iran à Paris pour lui remettre une lettre de protestation mais n’a pas obtenu de réponse.

    Le Congres juif européen, qui s’est félicité du succès de la manifestation de Paris a engagé les autres communautés juives d’Europe à suivre cet exemple et a lancé une pétition internationale de protestation. (*) Ils étaient 1500 selon la police. Pour être parti à 19h30 et avoir croisé des gens qui arrivaient, je suggère qu’il y a eu 1500 personnes présentes simultanément, et 5000 en tout qui sont venues .

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