Etymologie de Ségolène

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La Victoire douce de la Royale Elue

Le prénom, fort rare, de Ségolène aurait pour étymologie le germanique Sieg, Victoire, et Linde, douce. “Victoire douce”, tel vient d’être en effet le destin de Madame Royal à l’élection du candidat du Parti socialiste, et c’est peut-être un présage pour la future élection présidentielle.

Mais les étymologies prétendûment germaniques cachent souvent des étymologies hébraïques. XGLH Segoula, en hébreu, avec un Samekh initial, c’est le trésor personnel, le bien précieux. ‘Am Segoulah, “peuple trésor” est traduit en général par “peuple élu”.

Deutéronome 7,6 : << Car tu es un peuple consacré à YHWH ton Dieu ; c’est toi que YHWH ton Dieu a choisi pour son peuple à lui (LW LOM XGLH, Lo le’Am Segoula), parmi toutes les nations qui sont sur la terre. >>. Voir aussi Deutéronome 14, 2.

Ségolène Royal, c’est la Royale Elue. Sarkozy est mal parti !

Voir la translittération de l’hébreu ici

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3 ré:ponse à “Etymologie de Ségolène”

  1. Eliza a écrit :

    >Mais les étymologies prétendûment germaniques cachent souvent des étymologies hébraïques

    Qu’est-ce qui vous fait dire cela?

    Dans le cas de la Sainte Sigelind/ (> Sigolène, Ségolène) qui vivait aux environs de 630-650 près d’Albi, il semble clair qu’elle venait d’une famille noble d’extraction mérovingienne; ses frères et sont père ont des noms francs (c.à d. germaniques); et il serait naturel qu’on lui eût donné à elle aussi un nom germanique courant. Sigelind est est un nom très normal en germanique; par exemple, il est aussi celui de la mère de Siegfried dans le conte de Siegfried.

    Cf perso.orange.fr/pmc.cabot…

    C’est également la première attestation de ce nom que je connaisse.

    Il semble clair que dans les milieux de ces-gens-là, dans le chaos de l’après-l’Empire-roman personne ne savait lire le livre Deutéronome en hébreu. Comment expliqueriez-vous qu’ils en seraient arrivé à emprunter ce mot hébreu afin de nommer cette enfant?

    Si on voulait supposer cela, il serait nécessaire de démontrer que ce mot hébreu eût déjà eu une carrière longue de nom de femme dans les parlers francons ou dans le roman rustique parlé alors par la population d’Austrasie ou d’Aquitanie. Savez-vous si ce nom est attesté avant Ste Sigolène soit en francon, soit en roman? Je ne serais pas prête à croire cela sans preuve.

  2. Michel Louis Levy a écrit :

    Je vous remercie de votre commentaire érudit, qui pose une question intéressante.

    Quand je dis que “les étymologies prétendûment germaniques cachent souvent des étymologies hébraïques”, je fais allusion à une parenté entre les langues germaniques et sémitiques étudiée par exemple par le pasteur Süssmilch, du temps de Frédéric II. Je l’attribue à la façon dont les peuples germaniques ont été évangélisés, souvent dans la doctrine de l’”arianisme”, et en utilisant les traductions de la Bible venant par Wulfila du grec, mais influencées par l’araméen et l’hébreu.

    Je suppose que le mot hébreu “Ségoulah”, qui veut dire “trésor”, est à l’origine d’une appellation affectueuse, “mon trésor”, empruntée par les peuples germaniques aux judéo-chrétiens et qui a donné “Sigelind”.

  3. Eliza a écrit :

    Aujourdhui, en science étymologique, on ne peut plus se rattacher aux spéculations pieuses du pasteur Süssmilch. Pour établir une étymologie, il faut repousser la région spéculative bien davantage.

    La similarité phonétique entre Ségolène et Segoulah ne prouve rien à elle seule, puisqu’il y a toujours des milliers de mots qui se ressemblent ainsi d’une langue à l’autre, et qui sont tout-à-fait fortuites.

    L’usage affectueux de termes comme "mon trésor" ne montre rien pour la question centrale, comment ce mot hébreu eût pu en arriver dans le francon ou le roman près d’Albi au septième siècle.

    La famille de Sigelind/Ségolène n’etait pas arienne, mais catholique (Ségolène fut l’abbesse d’un couvent bénédictin, Clovis s’était converti au catholicisme romain déjà au 5e siècle), et ils ne parlaient pas le gothique.

    La version grecque de l’ancien testament ayant servi à Wulfila, la Septante, ne se sert pas d’un mot hébreu pour rendre segoulah, mais de mots grecs, en particulier /periousíos/; et on ne peut pas savoir ce que Wulfila avait là, parce qu’on ne retient de son texte de l’ancien testament qu’un fragment de Nehemia, qui ne contient pas ce mot. On n’a également aucune indication que Wulfila savait l’hébreu.

    Par contre, la formation de mot derriere la combinaison Sieg + lind est si normale, il y a tant de mots de ce type, qu’on n’amende rien en extrayant *Sigelind* de ce groupe étymologique et le rattachant autre part.

    Donc, pour repousser les spéculations arbitraires, mieux d’en rester à la victoire douce comme étymologie de Ségolène, même si cette étymologie n’a point aidé la candidate aux élections récentes!

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