De Gaulle, Israël et les Juifs
Plon, 1968
(p. 46)<< Le ralliement de la France au camp arabe, l’encouragement donné par le général de Gaulle aux extrémistes de Syrie, l’indifférence, sinon la sympathie, de la diplomatie française à l’égard de l’installation soviétique en Méditerranée orientale et demain occidentale, ne favorisent ni le maintien de l’équilibre des forces ni l’apaisement progressif. Selon son apparente logique d’aujourd’hui, la politique française préfère l’hégémonie soviétique à l’hégémonie américaine; du moins compte-t-elle sur la puissance soviétique pour réduire l’influence américaine. Ce jeu, qui comporte peut-être quelques avantages matériels pour la France, fait reculer les perspectives d’un règlement. Il lie plus étroitement encore Israël aux Etats-Unis, invités à fournir les avions modernes, achetés en France et payés mais que le général de Gaulle interdit de livrer.
(…)
(p. 47) Ce qui a été dit ne peut plus ne pas avoir été dit, mais le commentaire ou le silence demain fixeront le sens ultime de quelques mots qui, pour une part, définiront le dernier gaullisme.
28 décembre 1967 >>
(p. 11) << A propos de la phrase qui a soulevé tant d’émotion : « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur », le Président de la République assure aujourd’hui qu’ »il ne saurait rien y avoir de désobligeant à souligner le caractère grâce auquel ce peuple fort a pu survivre et rester lui-même après dix-neuf siècles passés dans des conditions inouïes ».>>
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