Sur le mot “Rom”

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Le mot “Rom” désignerait un “être humain” dans la langue des tziganes, d’origine indienne, et n’aurait de rapport ni avec la Roumanie, ni avec l’empire romain. C’est difficile à croire.

Extrait de l’article Roms de Wikipedia, consulté ce jour :
La plupart des linguistes font remonter l’étymologie du terme à Roms (« personne », « homme », « êtres humains ») ou à leurs noms en Inde : Rabaris ou Doms, noms qui se seraient étendus à tous les migrants indiens. Il n’y a donc pas de rapport entre le nom des Roms ou le nom de leur langue, le romani, avec la ville de Rome (Roma en latin, italien et roumain), l’Empire romain, la Roumanie, les Romains, les Roumains ou leurs langues.

Dans le CNTRL, l’article “Rom” n’existe pas. L’article “Romani” existe :
Étymol. et Hist.
1. 1845 rommani « langue des romanichels » (Mérimée, Carmen ds R. des Deux Mondes, t. 12, oct., p. 29);
2. a) 1859 romano « romanichel » (Liszt, Des Bohémiens et de leur musique en Hongrie, Paris, p. 256); b) 1883 romani « id. » (Richepin, Miarka, p. 160);
3. 1923 « vagabond, individu sans résidence fixe et au métier flottant » (Lar. univ.). Mot de la lang. des tziganes, adj. « propre aux tziganes », de rom « homme, mari; tzigane », notamment dans romani tschib « langue des tziganes », aussi subst. fém. « langue des tziganes » (S. A. Wolf, Groβes Wörterbuch der Zigeunersprache, Mannheim, 1960).

L’article Roumi aussi :
Étymol. et Hist.
1667 subst. Rumy, Rumi (L’Afrique de Marmol, de la trad. de N. Perrot d’Ablancourt, t. 1, p. 307: les Rumys; c’est ainsi que les Ecrivains Arabes appellent les Chrestiens d’Italie, comme ceux de Castille Fonsis [...] et les François Farangis; t. 3, p. 178: les noms injurieux de Rumis);
1731 Romi (F. Comelin, Voyage pour la rédemption des captifs, Rouen, p. 58 ds Z. rom. Philol. t. 104 1988, p. 303 [ici, empl. comme citat.]);
1816 Roumy (L. Frank, Tunis ds L’Univers pittoresque, Afrique, t. 7, Paris, 1850, p. 68a, ibid.);
1821 roumi (E. Gauttier, trad. de l’angl. de G. F. Lyon, L’Afrique…, Paris, t. 1, p. 9, ibid.); 1846 adj. roumi (G. de Nerval, Les Femmes du Caire ds R. des Deux Mondes, t. 14, p. 418: vos femmes roumis [européennes]).
Empr. à l’ar. rūmῑ « romain (du Bas-Empire), byzantin, grec orthodoxe; p. ext., chrétien européen ». L’ar. rūmῑ est passé en persan et dans les lang. de l’Inde, où il désigne les Turcs, successeurs de l’Empire romain d’Orient; d’où l’ex. de l’Encyclop. 1765, s.v. Roum: ,,les Persans et les Mogols aux Indes, appellent les Turcs encore aujourd’hui Roumi“ (cf. Dalg. et Mach., s.v. Rume). En ce qui concerne l’a. fr. romi « pèlerin (de Compostelle) » (cf. aussi l’a. fr.-prov. rumi) et le m. fr. roumi « pèlerin » (1394-95, L. des Bouillons, Bordeaux ds Gdf.), à distinguer de l’a. prov. romieu, a. fr.-prov. romeu qui représentent le b. lat. *romeus « pèlerin » (FEW t. 10, pp. 458-461), cf. J.-L. Leclanche, Romi, Rumi, Roumi ds les textes fr. du M-Â ds Mél. Lecoy (F.), pp. 293-299.

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