Indignons-nous !

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Le nombre de chômeurs a augmenté de 5,3 % en 2010

Le nombre de chômeurs , toutes catégories confondues, a augmenté en décembre de 0,8 % (32 600 personnes) par rapport à novembre, a annoncé mercredi le ministère du travail. Pour l’ensemble de l’année, la hausse s’établit à 5,3 %, portant le nombre de chômeurs à 4,051 millions. (AFP)

Il y a d’autant plus lieu de s’indigner que le moyen de faire baisser le chômage est parfaitement connu : il suffit de réduire les charges sociales - patronales et salariales - supportées par les entreprises et les ménages. Si on ne le fait pas, c’est qu’aucun gouvernement n’a jamais eu l’autorité suffisante pour décider par quoi il fallait compenser cette perte de recettes.

Ou plutôt si : pour compenser la baisse éventuelle des charges sociales, le gouvernement - aussi bien celui-ci que ses prédécesseurs - s’interdit d’augmenter aucun impôt. Il n’admet que de réduire les dépenses sociales, ce qui a un effet récessif et aggrave le chômage…

Les prélèvements obligatoires incluent les impôts et les cotisations sociales. Si on abaisse beaucoup les cotisations sociales, il n’est pas interdit d’augmenter un peu les impôts pour que, globalement, les prélèvements obligatoires baissent.

Ceci dit, en proposant d’augmenter la TVA, Copé essaye de faire peser sur les classes populaires cette augmentation inéluctable des impôts. Il appartient à la gauche, François Hollande en tête, de dénoncer cette manœuvre et de proposer au contraire une hausse de l’IRPP, des impôts sur les successions et sur le patrimoine. Quant à la CSG, si on se résoud à l’augmenter, il faudra augmenter simultanément et à due concurrence la prime pour l’emploi et les allocations familiales, étendues au premier enfant.

La réforme fiscale suppose l’unité nationale

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La Bible hébraïque présentée, traduite (8 versions) sur JUDÉOPÉDIA
et commentée sur le blog

Démographie, Bible et société
En hébreu dans le texte

2 ré:ponse à “Indignons-nous !”

  1. Michel Louis Levy a écrit :

    Pour une révolution fiscale
    Seuil

    C’est le nouveau petit livre dont tout le monde parle. Ses auteurs - 36 ans de moyenne d’âge - ont décidé de frapper un grand coup. Pour Thomas Piketty, professeur à l’Ecole d’économie de Paris, Camille Landais, chercheur à Stanford, et Emmanuel Saez, enseignant à Berkeley, c’est tout le système fiscal français, « asphyxié » par son manque de transparence, qu’il faut revoir. Et en particulier l’impôt sur le revenu.

    Pas assez d’impôt finit, aussi, par tuer l’impôt, notamment quand celui-ci ne joue plus son rôle en termes de justice sociale. Si l’impôt sur le revenu concentre les critiques de nos auteurs, c’est parce qu’il est devenu un impôt « croupion ». Il ne pèse plus aujourd’hui que 3 % du produit intérieur brut (PIB). Le principe même de cet impôt direct était la progressivité. Or il est devenu un impôt « régressif », montrent-ils. Les 5 % de ménages les plus riches payent aujourd’hui proportionnellement moins d’impôts que les autres. La fiscalité ne joue plus un rôle de réducteur des inégalités. Elle aurait même tendance à les augmenter ! C’est injuste, et scandaleux. Quand on sait que les plus hauts revenus ne sont pas des revenus du travail, ce travail que l’on prétend par ailleurs récompenser.

    Le taux des prélèvements obligatoires est aujourd’hui en France de 49 % ; on ne peut l’augmenter davantage. Alors que faire ? Les auteurs proposent une réforme fondée sur trois principes : équité, progressivité, démocratie. Ils suggèrent en particulier un taux de prélèvement effectif de l’impôt sur le revenu allant de 2 % à 60 %. Et de garder l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), quitte à relever le seuil minimal d’imposition. « La priorité absolue [étant] d’alléger les impôts et prélèvements pesant sur le travail. »

    Parallèlement à la publication de ce livre, les auteurs ont ouvert un site Internet, Revolution-fiscale.fr. On peut y jouer au ministre du budget, en simulant sa propre réforme fiscale. Une invitation à se saisir vigoureusement du débat.

    Philippe Arnaud
    Le Monde économie, 1er février 2011, p. 2

  2. Michel Louis Levy a écrit :

    Je simule, tu simules, nous simulons… les impôts
    LE MONDE - Article paru dans l’édition du 10.02.11

    L’impôt, une passion française“, affirmait une exposition - d’affiches et de caricatures - mise en place en 2006 et qui tournait encore en 2010. Cette passion ne se dément pas. En témoignent les scores réalisés par le site Internet Revolutionfiscale.fr. Trois semaines après son ouverture, concomitante à la publication du livre Pour une révolution fiscale (Seuil, 12,50 euros), il totalise près de 200 000 visites. Et pas loin de 400 000 simulations pour tenter de “corriger” le système d’imposition actuel, ou tester la mise en oeuvre d’un nouvel impôt, sujet du livre coécrit par Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez.

    Dans cet ouvrage, les trois économistes dressent un état des lieux du système fiscal, qu’ils décrivent comme inéquitable - les plus riches paient proportionnellement moins que les plus modestes - et “en échec“. Ils proposent “une imposition plus juste“, avec la création d’un impôt unique sur les revenus (du travail et du capital), remplaçant la contribution sociale généralisée (CSG), l’impôt sur le revenu, ainsi que les prélèvements libératoires sur les plus-values. Payé par tous les Français, individualisé, il serait prélevé à la source suivant l’assiette de la CSG et selon un barème progressif.

    Premier “réflexe” en entrant sur le site : regarder où l’on se situe en matière de revenus et de patrimoine. Parmi les plus modestes ? Les plus riches ? C’est ce que font 75 % des visiteurs. “C’est la grosse attraction“, note Guillaume Saint-Jacques, responsable informatique du site.

    Ensuite, on passe aux choses “sérieuses”. On triture les taux et les seuils des impôts. On regarde les effets produits : réduit-on les inégalités ? Modifie-t-on le déficit budgétaire ? “Une partie des visiteurs (41 %) effectue ces simulations sur l’impôt actuel, mais une majorité (51 %) part du nouvel impôt proposé par le livre et simule ses propres barèmes“, indique M. Saint-Jacques.

    Taux moyen de 56 %

    Pour la création d’un nouvel impôt, ces simulations sont d’”une grande variété“. Il y a toutefois “plus de simulations d’un barème d’imposition progressif que d’une “flat tax”, taux unique pour tous (10 % des visiteurs)“, relève M. Saint-Jacques. Les internautes cherchent aussi à taxer un peu plus les plus hauts revenus : le taux simulé est en moyenne inférieur à 56 %, quand le livre propose 60 %.

    Face au succès du site, ses créateurs ont dû ajouter huit serveurs informatiques à l’unique ordinateur mis en place au départ. Chaque simulation “active” 80 000 profils fictifs représentatifs de la population française. “On ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de monde“, indique M. Saint-Jacques. Pour M. Piketty, “cela montre la forte demande des citoyens pour un débat fiscal précis et chiffré, que les responsables politiques ne leur offrent pas toujours“.

    Philippe Le Coeur

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