Si j’étais candidat …

Démographie et politique Ajouter un commentaire

Mon programme : Modernisation de l’Etat Providence, grâce à l’informatisation.

Le système français de Sécurité Sociale a été construit à la Libération en période d’inflation forte et de plein emploi des hommes. Les femmes mariées restaient alors en majorité « au foyer ». Ce système n’est plus adapté à notre temps d’inflation faible, de chômage de masse et de travail professionnel des femmes. Or il n’existe aujourd’hui aucune procédure permettant de piloter ensemble les dépenses et les recettes de la Sécurité Sociale. Un budget est à créer, régionalisé à des fins pédagogiques, et contrôlé de façon aussi démocratique que possible grâce à l’informatisation.

Réintégrons donc la Sécurité sociale dans les domaines de compétence du pouvoir politique. La première réforme d’envergure qui découlera de cette consolidation sera la fusion des allocations familiales dans la fiscalité, nationale et locale.

Une autre réforme consistera à fusionner l’impôt sur le revenu et la CSG proportionnelle, dont le rendement a désormais dépassé celui du premier. Le barème devenu commun devra être révisé, de façon à annuler l’impôt payé par les revenus les plus bas.

L’avance technologique dont dispose la France en matière de gestion de fichiers de masse, de cartes à puce et de systèmes de sécurité informatiques doit être mise au service de la collectivité. Il faudra veiller évidemment à ne pas réserver les ordinateurs aux foyers qui en ont les moyens mais à en doter les bureaux de poste, les écoles, collèges et lycées, et de multiples agences de proximité, où chacun, « branché » ou non, pourra venir s’informer et consulter ses dossiers personnels, fiscaux et sociaux 

Cette réorganisation décentralisée des grands fichiers de l’assurance-maladie, des caisses de retraite, du chômage, de l’immigration… sera la grande affaire du ministère des Affaires sociales, redevenu « ministère de la Population », sous le contrôle du Conseil économique et social rénové. Elle sera fondée sur des recensements périodiques des assurés sociaux et aura trois fonctions essentielles :
- personnaliser le mieux possible l’administration générale en adaptant à chaque cas particulier des règles aussi simples et générales que possible ;
- soumettre aux Assemblées locales, régionales et nationales des comptes et des budgets clairs, de façon que la presse et le public puissent en suivre les débats et participer intelligemment aux campagnes électorales (par exemple, comment financer l’allocation au premier enfant ?) ;
- produire une information démographique et statistique élaborée, et mettre à la disposition du corps enseignant et des relais médiatiques la documentation nécessaire à l’instruction civique et morale des futurs citoyens électeurs.

L’essentiel est d’ordre psychologique. Il s’agit de redonner aux Français et futurs Français pleinement confiance en la France et ses institutions, de les rassembler dans une saine émulation avec les autres pays développés autour des grandes causes du 21ème siècle : stabilisation de la population mondiale, intégration de la Chine, de l’Inde, de l’Afrique, de l’Amérique latine, dans le concert des nations, organisation des migrations internationales, gestion des ressources énergétiques et du réchauffement climatique.

Et les religions ? Arrêtons de les croire indépendantes les unes des autres. Les religions ne sont ni des opinions, ni des « confessions » interchangeables ; le fait religieux n’est pas différent du fait politique, dont l’histoire doit être enseignée. Confrontée à l’islam comme elle le fut au judaïsme, la laïcité française doit reposer, non sur la seule tolérance, mais sur la connaissance et sur le droit.

Le droit de résidence et le droit de cité s’acquièrent et l’Etat est légitime à imposer des conditions.

S’établir en France, c’est reconnaître le non-musulman ; c’est aussi reconnaître le droit des musulmans à quitter l’Islam ; c’est enfin reconnaître la liberté et les droits de la femme, son droit à divorcer, à contracter mariage avec qui bon lui semble. C’est aussi distinguer les musulmans français et étrangers. Il n’y a aucun mal à être étranger en France. Mais avoir la nationalité française, c’est aussi avoir le droit de vote, donc participer à l’élaboration de nouvelles lois ou à la modification des anciennes. Entre autres lois, celles de l’acquisition de la nationalité.

L’informatique ouvre aujourd’hui des horizons prodigieux. Nous pouvons imaginer, dans quelques générations, un monde d’Etats de droit, dotés chacun d’un état civil, gérant les migrations internationales, peuplés d’une dizaine de milliards de Terriens sachant lire et écrire, ayant accès à des cartes de crédit, commerçant grâce à un système monétaire international convenablement régulé et disposant d’une protection sociale minimale contre les aléas de l’existence. Sans doute reste-t-il beaucoup à faire pour inventorier les besoins mondiaux d’alimentation, de santé et d’éducation et mesurer les moyens humains, matériels, financiers, que les pays riches devront consacrer aux pays pauvres et aux peuples sans Etat, ainsi qu’à la résorption des camps de réfugiés, qui sont la honte de l’humanité.

Commençons donc par mettre de l’ordre dans nos propres budgets et systèmes de sécurité sociale. Puis remettons la Bible au programme. Mettons à la disposition des enseignants d’une information sérieuse sur les croyances et pratiques religieuses, sur les calendriers, sur les textes religieux, leurs langues et alphabets, sur les arguments de la loi hébraïque, de la prédication évangélique, de la contestation coranique. Une révolution culturelle est nécessaire, qui aboutisse enfin à la rédaction, au temps de la mondialisation et du “socle commun”, des manuels laïques d’instruction civique, morale et religieuse.


La Bible hébraïque présentée, traduite (5 langues, 8 versions) et commentée sur JUDÉOPÉDIA
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